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Michel OUDART et ses amis
    
Marie FOSSET    et    Michel OUDART

L'an 1825, le 22 janvier à midi, acte de mariage de : Michel OUDART, peintre sur porcelaine.... ..et de Marie Marthe FOSSET brunisseuse sur porcelaine, née à Paris le 4 mai 1805,  fille de Joseph FOSSET, maçon âgé de   60 ans, et de Marie Suzanne CHEVALIER décédée.
Le 22 janvier 1825, Michel OUDART épouse Marie Marthe FOSSET.
Ils ont 3 enfants :
 
  • Joseph, né le 28 août 1826 au 56 faubourg St Denis à Paris, est doreur sur cristaux, comme son père. Il épouse Clémentine PERLOT, brunisseuse de porcelaine, et meurt sans enfant à l'âge de 32 ans.
  • Elisa Constance, née le 30 mars 1828 au 97 faubourg du Temple à Paris, décède à l'âge de 21 ans.
  • Victoire Honorine, née le 25 avril 1831 au 56 faubourg St Denis à Paris, épouse en 1852 Louis Alfred HABERT, mon arrière-grand-père.

Assiette réalisée en 1875 par Michel OUDART. sur laquelle est inscrit : sa femme Marie, sa fille Honorine, son gendre HABERT, et ses petis-enfants Joseph, Edmond et Léonie.

Eugénie FOSSET,
belle sœur de Michel OUDART


L'an 1805, le 5 mai, a été baptisée Marie Marthe, fille de Joseph Fossé et de Suzanne Chevalier son épouse, demeurant rue du Verlebois n°23.

Acte de baptême d'Elisa

Acte de naissance de OUDART Victoire Honorine

Malgré sa passion pour le théâtre, Michel OUDART choisit la profession de peintre et décorateur sur porcelaine et sur verre.
"
...Il avait de son père un goût prononcé pour le théâtre, mais il ne visa point à faire autant de bruit qu’Etienne en avait fait dans le cours de sa carrière dramatique. Michel joua la comédie en amateur. Il quittait sa palette et ses pinceaux pour suivre son penchant théâtral. Michel n’a pas voulu être acteur, mais il est resté l’ami des comédiens. Il connaît la moitié des artistes de Paris, leur serre la main, ne leur demande guère de billets de faveur, et pousse la franchise jusqu’à leur dire quelquefois la vérité... ".

C'est en ces termes que Salvador JUFFET parle de son ami !
Quand on parle de Michel OUDART, il faut citer son ami Salvador ! cette amitié commence lorsque Michel OUDART a 18 ans. Jamais amitié n'a été aussi forte, aussi indestructible. Le nombre de lettres, poèmes ou couplets que l'on a retrouvés, écrits par l'un ou par l'autre, est éloquent ! Et Salvador est le parrain d'Elisa, la première fille de Michel OUDART.

Mais l'on doit aussi ajouter toute une liste de personnages qui ont témoigné de leur amitié pour Michel OUDART dans un album de 1840 où chacun a mis, qui un poème, qui un dessin. Ils ont noms : Goblet, Langlois, Guyot, Tisserand (directeur de l'Odéon), ...


Marie OUDART et ses enfants
Joseph et Honorine (vers 1850)


Salvador JUFFET
Salvador JUFFET est homme de lettres et homme de théâtre. Administrateur de l'Odéon (devenu "Second Théâtre Français" en 1821 après l'incendie de 1818), il participe à différentes revues, comme "L'Écho", et lance lui-même un journal mensuel : "L'enfant de Paris, écho des salons, des théâtres, des ateliers et des réunions publiques et particulières de Paris". Les articles des premiers (et derniers ?) numéros sont écrits entièrement de sa main, parfaitement calligraphiés. Dans l'un d'eux, il propose une charade, dont la solution est :  OUDART !

"Du serpent qui sort de son trou, 
Craignez mon dernier qu'on réprouve,

J'ai fait de mon entier un ami,  je le prouve,
Et mon premier doit vous dire où !"
Michel OUDART est un original, comme le montre le commentaire qui suit sa signature .

"Né par surprise, borgne par accident, peintre par racro, marié par bétise, père par oubli, comédien par misère, buveur par goût, chansonnier par sottise".

Des témoignages d'amitié, extraits d'un livre de 1840, des exemples de facéties et d'humour de tous ses amis ...... comme cette invitation :

Si  votre ouvrage n'en souffre pas, si votre temps vous le permet, si ma société ne vous répugne pas, je vous invite à venir ce soir au foyer dramatique ...
Invitation de son cousin DUHIN
  "... à venir bouffer chez nous..."
Titre du livre de l'Amitié





On retrouve son humour sur l'adresse d'un courrier envoyé de Baccarat en 1839 :
 
"...
en face l'hospice de la vieillesse (homme), enfin, au coin de la rue St Laurent"