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"Mamée" et ses petits-enfants

              
Avec ses enfants, marraine Jeanne et l'oncle Paul (1918 / 1919)
                           
          
      Avec Pierre en 1926                    En famille avec Pierre et François vers 1928                Marie, Bernadette et François à Paris (1932)

Vers 1928, Jean et Madeleine s'installent 151 avenue du Maine à Paris 14ème.
Léonie
se rapproche d'eux en s'installant au 161. Ainsi, elle peut voir régulièrement son fils et sa famille. 

En 1945/1946, elle héberge dans son appartement un étudiant en Médecine : François DRUAIS, petit-fils de sa cousine Berthe DESCHAMPS. Pour lui, Léonie est une grand-mère affectueuse et attentive. De nombreuses années après, il parle de cette période avec émotion.

En 1951, c'est la perte cruelle de sa fille Jeanne décédée d'un cancer à 54 ans.

Le 31 juillet 1953, son premier petit-fils, Pierre, entré chez les Jésuites, est ordonné prêtre à la Primatiale de Lyon. Pour "Mamée", c'est une bénédiction :
"Dieu ! Mon Dieu ! Soyez béni, chanté, glorifié par toute la terre... Vous l'avez voulu, malgré mon grand âge, j'ai l'honneur, la joie sublime de vivre ces instants".

    
Ordination de Pierre à Lyon

A Penvern en 1939,
avec

 Bernadette, François, Michel, Pierre, Marie*
Souvent en été, "Mamée" va à Penvern en Bretagne, dans la maison de vacances de Jean et Madeleine.

Au retour, elle s'arrête parfois chez ses cousins de Saint-Brieuc : Agnès DRUAIS (fille de sa cousine Berthe) et son mari, et bien sûr ce cher François DRUAIS qu'elle n'a pas oublié.

En 1964, la santé d'Agnès se détériore et son mari écrit une très longue lettre à Mamée, où il parle de sa femme, de ses enfants et petits-enfants, conversation très libre comme celle qu'on peut avoir avec une grande amie.

Lette de François DRUAIS

à Mme BRUNETTI (février 1965)

En 1965, Léonie raconte sa jeunesse dans des ses Souvenirs qui retracent les 25 premières années de sa vie.
En 1967, elle décident de les compléter avec la période précédent sa naissance telle que lui ont rapportée  ses parents. Puis la période bénie avec son Valério, et celle de "La Famille" avec toutes ses "Filles" dont beaucoup, aujourd'hui grands-mères, lui donnent des nouvelles.

Souvent, elle reçoit la visite d'un de ses petits-enfants.  Je me souviens de ces rencontres, des histoires qu'elle me racontait, de ma passion à voir et revoir "Les Diableries" du stéréoscope de son père qui est là, dans son appartement ... et que j'ai la chance d'avoir conservé.

Début de la deuxième partie des "Souvenirs " de Léonie
C'était un quartier pauvre, peu peuplé, sain à cause de son altitude, mais formé en partie d’anciennes carrières d’où était tiré ce beau sable jaune et fin qui charmait mes yeux d'enfant. Quelques masures et des immeubles d’un ou deux étages, occupés par des carriers et aussi par les employés des transports en commun, car ver le 80 de la rue Haxo existait le dépôt des omnibus « Lac Saint-Fargeau - Arts et Métiers » et Belleville - Louvre ».
C’est au 87, dans le pavillon séparé de la rue par un petit jardin planté d’arbustes et par une grille, que je naquis le 12 février 1873. Pourquoi dans ce quartier retiré ? Je suis la huitième enfant d’une famille dont les premiers-nés sont morts prématurément. Deux frères seulement ont survécu, élevés en banlieue. Mes parents ont décidé de se fixer sur les hauteurs de Belleville dont l’air est renommé, et à proximité de la ville où mon père aura affaire.
Sculpteur, statuaire, mon père est ancien élève de l’École des Beaux-Arts où, entre autres récompenses, il remportait la première médaille, alors que Carpeaux, son émule, ne méritait que la seconde. Avenir brillant s’il continue de cultiver son art. Mais à 27 ans, il épousait, en janvier 1852, une jeune fille éprise aussi d’art et de poésie, mais sans grande fortune : une fille d’artiste....            
                                                                                   


Léonie HABERT - BRUNETTI - Mamée
1873-1968

Vers la fin de sa vie, une dame de compagnie s'installe chez elle pour l'aider dans son quotidien. Le 3 février 1968, quelques instants avant de mourir, elle l'appelle et lui dit : "Au revoir !"

Son cahier de souvenirs se termine par ces mots :
  " Le Seigneur fit pour moi des merveilles, Saint est son nom !"
Léonie HABERT
est enterrée au cimetière des Lilas,
avec ses parents,
 et ses grands parents OUDART