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Charles Émile BRUNETTI
Charles Emile BRUNETTI se marie le 15 juillet 1891 avec Marie LAVIOLLE, née à Gastes dans les Landes en 1867. lIs ont quatre enfants :
  • André nait né en 1892. Il meurt à 18 ans pendant la guerre de 1914/1918.
  • Marcelle, née en 1894. épouse en 1913 Léon ORGNON  décèdé 4 ans plus tard. Mariée en secondes noces à Louis MAUGEY (1920), elle a  deux filles, Simone et Marie Louise. Cette dernière mariée à Michel MARCHAUT a 12 enfants.
    Marcelle décède en 1972, laissant une nombreuse descendance
    .
  • Maurice, né en 1896, se marie à Oran (Algérie) le 12 décembre 1921 avec Aimée DOMENEGHETTY. Ils ont deux garçons, André et Maurice.
    Il décède à Cannes en 1974.
  • Charles, né en 1901, meurt sans enfants en 1930.

Charles Emile BRUNETTI

Menu pour le repas de noces de Charles Émile, le 15 juillet 1891, dessiné par son frère Émile (17 ans)

Maurice, Marcelle, Charles-Emile, André
 (vers 1903)



 Certificat de décès d'André



                   

Charles, Maurice, Marcelle, André (vers 1905)
Charles Emile ferme définitivement l'atelier du faubourg Saint-Martin vers 1910.

Il rassemble ses économies et les place dans "La Compagnie des gisements aurifères du Comoë" et "La Para islands RubberEstates Limited" (exploitation d'hévéas en Amazonie).

Il décide d'acheter une propriété en Algérie près de Mers-el-Kébir, avec comme batiment, la ferme d'Aïn-Kadidja.
Son petit-fils Maurice nous raconte ses rêves et ses déboires.

La ferme d'Aïn-Kadidja
Récit de Maurice BRUNETTI, petit-fils de Charles Emile, fils de Maurice

Charles Emile a vendu sa maison de Mériel (Val d'Oise). Sur les conseils d'Alfred LOUPOT (son beau-frère, marié à Marcelle LAVIOLLE, soeur de Marie), il a décidé de partir pour l'Algérie.
Sur les hauteurs de
Mers-El-Kebir, près d'Oran, il a fait l'achat d'une propriété de 27 ha  45 a et 50 ca, et d'une maisonnette de trois pièces en mauvais état. Sans doute pensait-il pouvoir y établir ultérieurement ses fils André et Maurice qui, tous deux, avaient étudié l'agronomie. Parvenu à Mers-El-Kebir, le candidat " colon " s'est installé dans sa ferme d''Aïn- Khedidje avec sa famille : Marie LAVIOLLE, son épouse, et ses enfants, André, Marcelle et Maurice. Seul, son plus jeune fils Charles, malade, est demeuré en Métropole, confié à la garde de Marcelle LAVIOLLE (sœur de Marie) qui exploitait à Enghien-les-bains (Val d'Oise) un atelier de fabrication de jarretelles pour femmes (marque et brevet déposés " Jarretelles  Marcelle ")...

Très vite, Charles Emile doit déchanter. Il ne sera jamais le colon qu'il avait espéré. En fait de terrain de culture, il découvre une terre rocailleuse et aride (graminées et épineux), battue par le vent de mer et infestée de serpents. Les sources y sont rares et rapidement taries. L'eau est transportée à dos des deux mulets " Saïda " et " Néné "...
Charles Emile est ruiné. La famille subsiste à grand peine, en autarcie.

La " Grande guerre " éclate. André, puis Maurice sont mobilisés. André est porté " disparu au front ". La découverte de ses restes en 1920 et leur identification grâce à une plaque d'identité, permettra d'établir qu'il  est mort au combat à Perthes, le 10 décembre 1914. Il est inhumé au cimetière  militaire de Suippes.
 De retour en Algérie, Maurice épouse, en 1921, Aimée DOMENEGHETTY, soeur d'un camarade de régiment. Il commence une carrière dans les chemins  de fer algériens, qu'il poursuivra jusqu'à sa retraite en 1951. Le couple a  deux enfants : André qui épousera Sylviane JOYET (3 enfants : Alain, Bernard et Geneviève) et Maurice Marcel qui épousera Juliette FERRANDEZ, dite "Emilienne" (3 enfants : Georges, Nicole et Philippe).

Charles Émile décède en 1922 à l'hôpital d'Oran. Il est inhumé avec son épouse Marie LAVIOLLE (décédée en 1921) au cimetière communal de Mers-el-Kébir, devenu cimetière marin, où sont enterrés une partie des quelques 1500 matelots français victimes de l'attaque par la flotte anglaise les 3 et 6 juillet 1940.
Maurice, fils de Charles Émile quitte l'algérie en 1958 pour s'établir à Enghien-les-Bains (1958-1973), puis à Cannes où il décède en 1974 et où il est inhumé.
Marcelle, veuve de Léon ORGNON, mort à la guerre de 14/18, revenue en métropole, épouse Louis MAUGEY dont  elle aura deux filles : Simone (2 enfants) et Marie-Louise (12 enfants). Elle décède en 1972 à Luzarches (Val d'Oise)  où elle est inhumée.
Charles, le plus jeune fils, resté célibataire, décède en 1930 à Enghien où il est inhumé.

Vendue au début des années 30, la ferme d'Aïn- Khedidja est devenue, avant l'indépendance de l'Algérie, la résidence secondaire de la famille Planté- Longchamp (notaire et médecin à Oran), puis camp de repos de la Légion étrangère.