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Louis Alfred HABERT, 
mon arrière-grand-père

   Louis Alfred HABERT
Louis Alfred HABERT nait le 4 octobre 1824 à Paris, 7 rue Neuve-Saint-Sauveur.
Il étudie la sculpture à l'Ecole des Beaux-Arts de Paris, où il est l'élève de Jean-Jacques PRADIER et le condisciple de Jean-Baptiste CARPEAUX.   
En 1841, il pratique le chant choral (premier ténor).
En 1847, il s'inscrit à l'Ecole Royale et Spéciale de Dessin de Paris. 

Au recensement de la classe 1844, il tire le numéro 378. La liste des retenus s'arrêtant au numéro 239, il est donc libéré de toute obligation militaire.

Le 24 janvier 1852, il épouse Honorine OUDART, et ils s'installent au 108 faubourg Saint-Martin à Paris.
Ils ont huit enfants dont trois sont morts à la naissance :
  • Marie Eulalie, née le 16 septembre 1852 et décédée le 6 juin 1857.
  • Charlotte, née le 13 septembre 1854 et décédée le 30.
  • Joseph, né le 21 avril 1860 et décédé en 1912.
  • Edmond, né le 24 avril 1862 et mort au Sénégal le 2 mai 1883.
  • Léonie, ma grand-mère, née le 12 février 1873 (voir page 12).


         
... Il aspire à faire partie d'une chorale. Trop jeune, il supplie les chefs de l'accepter.
Il insiste ..."Eh bien, on te cède, mais tu entreras sous le nom de Crampon !
 (Souvenirs de Léonie)

 ... certfie que Habert Louis Alfred,... ayant la taille de 1m58,... exerçant la profession de sculpteur ... 
Inscrit au tableau de la casse 1864, (suite au tirage).. est définitivement libéré des obligations militaire
s.
Commande de M. Gaudet

En 1861, Louis Alfred HABERT expose à l'Académie des Beaux-Arts et obtient le premier prix de ciselure.

Il reçoit des commandes de statuettes, comme celle de M. Gaudet pour la représentation de sa sœur, qui précise le prix convenu, c.a.d.  900 francs si la statuette est trouvée ressemblante par la famille + 170 francs d'indemnité de temps perdu si elle n'est pas trouvée ressemblante !"


 Gravé sur le socle :

Admis à l'exposition de l'Académie des Beaux Arts - 1861
1er Prix de Ciselure RUILON
A. HABERT sc.
Lettre du Ministre de la Maison de l'Empereur
 

"12 novembre 1861" Monsieur, j'ai pris connaissance de la demande que vous avez formée ...(pour) obtenir votre admission en qualité de de peintre figuriste et céramiste à la Manufacture de Sèvres ...
En 1862, il est chargé de restaurer des statues de la collection Campana récemment acquise par la France. Son travail est apprécié et il est sollicité pour réaliser le portrait du prince.

En 1864, il postule en qualité de peintre figuriste et céramiste à la Manufacture impériale de Sèvres, où il entre trois ans plus tard grâce à l'appui de son beau-père, Michel OUDART.
Mais, il continue son travail de sculpteur.

En 1867, il s'installe dans la maison dont il a hérité de son père au 87, rue Haxo dans le quartier de Belleville à proximité du lac Saint-Fargeau à Paris " dans un pavillon séparé de la rue par un petit jardin planté d’arbustes et par une grille". (Extrait des Souvenirs2 de sa fille Léonie). 

Collection du marquis de Campana

Gianpietro Campana di Cavelli nait en 1807 dans une riche famille bourgeoise de Rome. Collectionneur passionné, il achète sculptures, terres cuites, bijoux, bronzes, peintures ... près de 15.000 œuvres !
Il entasse ses collections dans des palais romains, mais menant grand train, sa fortune est engloutie. Ses dettes s'accumulent et il est arrêté en 1857, puis condamné à 20 ans de galère.
La collection du marquis, saisie par le gouvernement pontifical, est mise en vente et acquise par la France en 1861. L'achat porte sur 11.835 objets et 646 tableaux qui sont installés au Palais de l'Industrie à Paris.
Mais l'Établissement doit fermes ses portes et en 1862 Napoléon III décide de répartir la collection entre le Louvre et la province.
La majorité des peintures sont depuis 1976 conservées au Petit Palais d'Avignon.


Pied de lampe


Bronze

Profil, signé (en bas à droite) :
A. HABERT 1850


                            
       Louis Alfred                                          Joseph                                               Edmond                                           Bon de caisse de la somme
de 116 livres 10 sols à payer
à C. Habert
poBon de caisse de la somme
de 116 livres 10 sols à payer
à C. Habert po
   Honorine et sa fille Léonie