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La famille DRIOTON
La famille DRIOTON est originaire de Verrey-sous-Salmaise, village de 300 habitants en Bourgogne, dans le canton de Flavigny, à mi-chemin entre Semur-en-Auxois et Dijon.

Jacques DRIOTON, vers 1728, est forestier. En 1753, il épouse Anne LARCENEUSE. Ils ont 5 enfants : Claudine, Jacques, Claude, Etienne et Antoine.
Le dernier, Antoine, né en 1767, épouse Marguerite ROZÉ en février 1796. D'après son acte de mariage, il est serrurier. Ils ont six enfants :
  • Jean, né le 15 janvier 1797, serrurier comme son père, épouse en 1838 Anne FAUCILLON, née aussi à Verrey-sous-Salmaise.
  • Gérard, né le 7 janvier 1800, épouse Marthe DEPRALON
  • Claudine et Julie, nées le 24 juillet 1802. Julie décéde à 4 ans.
  • Jeanne, née le 15 janvier 1804, épouse Jean-Baptiste POUPON en 1827.
  • Marthe, née le 22 février 1806.
Jean DRIOTON et Anne FAUCILLON ont deux enfants : Marie-Ozélie et Pierre-Auguste, mon arrière grand-père maternel. Ils tiennent le buffet de la gare de Laroche-Migennes inaugurée en 1849. Ils décèdent tous les deux en 1882. Sur leur pierre tombale est gravé : "Ici reposent Jean DRIOTON, décédé au buffet de la gare de Laroche... et Anne FAUCILLON, son épouse, décédée au même endroit. Ils étaient bons.  Priez pour eux".

Pierre tombale de
Jean
et Anne DRIOTON

Pierre-Auguste DRIOTON nait le 20 mai 1843 à Verrey-sous-Salmaise. Tout le monde l'appelle Gustave, car sur un acte d'état-civil, l'employé qui le connait bien l'inscrit sous le nom de Gustave !
Il épouse
Elise GRENIER, fille d'un épicier de Béthisy-Saint-Martin en Picardie.
Avec Elise, cuisinière dans un restaurant de Laumes, Gustave rejoint ses parents au Buffet de Laroche-Migennes et prend leur suite à leur décès, en 1882.
La gare de Laroche est décrétée "d'intérêt général". Cela donne un coup de fouet à l'économie et l'emploi sur la commune.
Gustave et Elise font fortune.


Marie COLLET, ma sœur, raconte leur histoire dans ses souvenirs.

         

  Elise Grenier                  et               Gustave Drioton
Acte de mariage de Gustave et Elise


 Le 28 février 1867 à 11h 55, ... Pierre-Auguste DRIOTON, âgé de 23 ans, né à Verrey (Côte d'Or) le 20 mai 1843, ... fils de Jean DRIOTON et Anne FAUCILLON son épouse, tenant le buffet de Laroche…
et de Elise Octavie GRENIER, âgée de 21 ans, né à Bethisy-Saint-Martin (Oise) le 11 juillet 1845, sans profession, demeurant avec sa mère à Paris, rue Saint-Martin, fille  de Louis GRENIER, sans profession,  …


Toute l'équipe du "Buffet de Laroche" autour de Gustave (devant, au centre), vers 1880



La gare de Laroche est inaugurée le 12 août 1849 lors de l'ouverture de la ligne Paris-Tonnerre. Bien située, à quasiment égale distance de Paris et de Dijon, Laroche est dès le début "Gare d'intérêt général" où tous les trains s'arrêtent pour refaire le plein de charbon avant d'attaquer la "rampe de Bourgogne".
Dans le même temps, pour accueillir les équipes de "mécaniciens" et de "chauffeurs" des locomotives,
une des premières cités cheminotes est construite. Des ateliers et bâtiments de service poussent, la démographie fait un bond.
En 1918, la gare de Laroche prend le nom de Laroche-Migennes, juste retour des choses puisque Migennes est la commune sur laquelle elle est implantée !
La fin de l'ère de la traction vapeur, puis l'arrivée de la première ligne à grande vitesse en 1981 ont été à l'origine du ralentissement de l'activité de la gare de Laroche-Migennes.


La gare de Laroche au début du 20ème s.

Gustave et Elise ont deux garçons nés à Migennes.
*
Henri, le 24 juillet 1869, épouse Juliette GUILBERT, qui habite Villeneuve-sur-Yonne et meurt sans enfant le 4 mai 1945.
* Charles, le 28 mai 1876, épouse Marguerite MAGNE le 16 juillet 1901. Ils ont une fille Madeleine, ma mère. Sur l'acte de naissance, il est "Limonadier". Sans doute travaille-t-il avec ses parents au Buffet de la Gare ?
Il décède le 23 décembre 1932.

      
Henri DRIOTON

Henri et Charles en 1914
         
Charles DRIOTON


En famille en 1905
Henri (à G.), Charles derrière (au milieu), Elise (devant Charles),
et sans doute la petite Madeleine à la gauche de sa grand-mère

Verrey-sous-Salmaise